Ce que vous devez savoir sur la contre-visite du contrôle technique
Le contrôle technique automobile vise à garantir la sécurité routière et à limiter l’impact environnemental des véhicules. Lorsqu’un véhicule ne respecte pas les normes en vigueur, il peut faire l’objet d’une contre-visite. Cette procédure permet de corriger les anomalies et de s’assurer que le véhicule peut circuler légalement et en toute sécurité. Dans cet article, nous allons explorer qu’est-ce qu’une contre-visite, quand elle est nécessaire, les étapes à suivre, les délais, les coûts et les conseils pour la réussir.
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Qu’est-ce qu’une contre-visite au contrôle technique ?
La contre-visite c’est l’indication sur le rapport du contrôle technique qui intervient lorsqu’un véhicule présente des défaillances, qui nécessitent une correction avant de pouvoir circuler légalement et en toute sécurité.
Depuis la réforme du 20 mai 2018, le contrôle technique distingue trois catégories de défaillances : mineures, majeures et critiques. Seules les défaillances majeures et les défaillances critiques entraînent l’obligation de contre-visite.
Concrètement, une contre-visite est un nouveau passage au centre de contrôle après que les anomalies ont été corrigées. L’objectif est de vérifier que le véhicule est désormais conforme aux normes de sécurité et environnementales.
Selon l’article url: R323-17 du Code de la route, cette étape doit intervenir dans un délai maximum de deux mois après le contrôle initial.
Les anomalies fréquentes donnant lieu à une contre-visite concernent le freinage, la direction, les suspensions, l’éclairage, les pneus ou encore le système antipollution.
Quand une contre-visite est-elle nécessaire ?
Une contre-visite devient nécessaire dès lors qu’un véhicule présente des défaillances majeures ou critiques détectées lors du contrôle technique.
Ces anomalies représentent un risque pour la sécurité routière ou une non-conformité aux normes environnementales, et doivent être corrigées avant toute remise en circulation.
Les situations les plus fréquentes entraînant une contre-visite incluent :
- Problèmes de freinage ou d’ABS compromettant l’arrêt du véhicule
- Défauts de direction ou de suspension affectant la maniabilité et la stabilité
- Éclairage défectueux : phares, clignotants, feux stop non fonctionnels
- Usure ou pression inadéquate des pneus
- Émissions polluantes supérieures aux seuils légaux
Selon les données du ministère de l’Intérieur, environ 15 à 20 % des véhicules contrôlés nécessitent une contre-visite chaque année.
Cette procédure garantit que toutes les anomalies susceptibles de mettre en danger le conducteur ou les autres usagers sont rectifiées rapidement
Les étapes à suivre lors d’une contre-visite
Lorsqu’un véhicule fait l’objet d’une contre-visite, il est essentiel de suivre une procédure précise pour s’assurer de sa conformité et éviter toute sanction. Le processus se déroule en plusieurs étapes :
- Identifier les anomalies : le procès-verbal remis par le centre de contrôle détaille chaque défaillance majeure ou critique constatée lors du contrôle initial.
- Effectuer les réparations : toutes les anomalies signalées doivent être corrigées dans un garage ou centre agréé. Les réparations peuvent concerner le freinage, la direction, les suspensions, l’éclairage, les pneus ou le système antipollution.
- Préparer le véhicule pour la contre-visite : avant de se présenter, il est conseillé de vérifier que toutes les corrections ont été correctement effectuées.
- Présenter le véhicule au centre de contrôle : la contre-visite doit être réalisée dans un délai maximum de deux mois, conformément à l’article R323-17 du Code de la route.
- Validation finale : le centre de contrôle évalue les réparations et délivre un certificat de conformité si toutes les anomalies ont été rectifiées.
En suivant ces étapes, le propriétaire s’assure que son véhicule est sécurisé, conforme à la réglementation et prêt à circuler légalement. La contre-visite constitue ainsi un outil clé de prévention routière et environnementale.
Délais et obligations légales pour la contre-visite
Le Code de la route, à travers l’article R323-17, encadre strictement les délais et obligations liés à la contre-visite. Dès qu’un véhicule présente une défaillance majeure ou critique, le propriétaire dispose d’un délai maximum de deux mois pour effectuer les réparations et présenter le véhicule au centre de contrôle.
Pendant ce délai :
- En cas de défaillance majeure, vous pouvez rouler pendant 2 mois jusqu’à la date exacte de la contre-visite.
- Pour une défaillance critique, vous ne pouvez circuler que le jour du contrôle technique pour aller chez votre garagiste.
- Les forces de l’ordre peuvent immobiliser le véhicule en cas de défaillance critique non corrigée.
- La contre-visite doit être effectuée dans un centre agréé pour garantir la validité du contrôle.
Respecter ces délais est essentiel pour éviter sanctions financières, telles que l’amende forfaitaire de 135 €, et risques juridiques en cas d’accident. Ces obligations légales permettent d’assurer que tous les véhicules circulant sur les routes françaises respectent les normes de sécurité et environnementales.
Coût moyen d’une contre-visite et frais associés
Le coût d’une contre-visite est forfaitaire. Une contre-visite est moins coûteuse qu’un contrôle technique complet. Les frais de réparation ou de remise en conformité du véhicule varient selon les anomalies à corriger.
Éléments de coût à prendre en compte :
- Contre-visite seule : Généralement comprise entre 15 et 30 €, selon le centre de contrôle. Des frais supplémentaires peuvent s’ajouter si la contre-visite est effectuée dans un autre centre que celui du contrôle initial. Même si le prix de cet examen n’est pas réglementé par la loi comme le contrôle technique.
- Réparations : varient selon les défaillances détectées, par exemple :
- Freinage ou suspension : 200 à 800 €
- Éclairage ou signalisation : 20 à 50 €
- Pneus ou pneus + équilibrage : 150 à 300 €
- Système antipollution : de 300 € jusqu’à 1 800 € pour des anomalies complexes.
- Total moyen : une contre-visite complète, avec réparations, peut coûter entre 100 et 300 €, selon la gravité des défaillances.
Investir dans ces réparations est essentiel non seulement pour passer la contre-visite, mais également pour assurer la sécurité du véhicule et éviter des sanctions légales ou financières.
Conséquences de ne pas effectuer la contre-visite
Ne pas réaliser la contre-visite dans le délai légal expose le propriétaire du véhicule à plusieurs sanctions légales et financières, tout en compromettant la sécurité routière. Selon l’article R323-17 du Code de la route, circuler avec un véhicule présentant des défaillances majeures ou critiques non corrigées est strictement interdit.
Principales conséquences :
- Amende forfaitaire : le conducteur peut être sanctionné d’une contravention allant jusqu’à 135 €.
- Immobilisation du véhicule : en cas de défaillance critique constatée par les forces de l’ordre, le véhicule peut être immédiatement immobilisé jusqu’à remise en conformité.
- Impact sur l’assurance : en cas d’accident, l’indemnisation peut être réduite ou refusée si le véhicule n’était pas conforme.
- Risque juridique et sécurité : la circulation d’un véhicule non réparé augmente le risque d’accident pour le conducteur et les autres usagers.
En résumé, la contre-visite n’est pas une formalité administrative : elle est essentielle pour la sécurité du véhicule, la protection juridique du conducteur et le respect des obligations légales.
Conseils pour réussir sa contre-visite
Pour passer la contre-visite du contrôle technique sans difficulté et éviter des sanctions ou immobilisations, il est essentiel de préparer le véhicule en amont. Quelques vérifications simples permettent de s’assurer que toutes les anomalies ont été corrigées et que le véhicule est conforme aux normes de sécurité et environnementales.
Bonnes pratiques à suivre :
- Contrôler les niveaux et l’entretien : huile moteur, liquide de frein, liquide de refroidissement, batterie et filtres.
- Vérifier l’éclairage et les feux : phares, clignotants, feux stop, feux de position et feux antibrouillard.
- Examiner les pneus et la suspension : pression, usure, amortisseurs et alignement.
- S’assurer de la conformité environnementale : système antipollution, niveau des émissions, éventuelle fumée excessive.
- Contrôler les équipements de sécurité : ceintures de sécurité, essuie-glaces, rétroviseurs, klaxon et avertisseurs.
- Préparer les documents : conserver le procès-verbal initial et toutes les factures de réparations pour faciliter la vérification.
En appliquant ces conseils, le propriétaire réduit considérablement le risque de contre-visite répétée, optimise la sécurité du véhicule et garantit la conformité légale, tout en réalisant souvent des économies sur les réparations à effectuer en urgence.
Rapprochez vous d’un professionnel de votre secteur pour réaliser un “pré-contrôle” de la voiture afin d’optimiser vos chance d’obtenir un contrôle technique valide
Conclusion
La contre-visite du contrôle technique est un outil essentiel de sécurité et de prévention. Elle permet de corriger rapidement les défaillances majeures ou critiques, de garantir la conformité du véhicule et d’éviter des sanctions légales. Pour tout conducteur, comprendre le processus et agir rapidement est indispensable pour sécuriser sa circulation et protéger l’environnement.
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